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Le bioblog de Sophie

21 septembre 2012

Bienvenue dans la meatrix !

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13 septembre 2012

Les produits laitiers sont-ils nos amis pour la vie ?

sante_mensonges_et_propagande_medium[Cet article reprend en grande partie des passages et des idées du livre « Santé, Mensonges et Propagande » de Thierry Souccar et Isabelle Robard]

Le calcium est un minéral essentiel pour le bon fonctionnement de notre corps. Nous en avons besoin pour que notre sang coagule, que nos cellules nerveuses transmettent leurs messages, que notre cœur batte. Nos os et nos dents en réclament pour leur structure : 99% du calcium y est stocké. De là à croire que pour avoir des os solides il suffit de se gaver d’aliments riches en calcium comme les laitages, il n’y a qu’un pas que la plupart des experts français franchissent allègrement. Le PNNS nous conseille de consommer des produits laitiers à chaque repas. L’idée est donc largement répandue que sans produits laitiers, nous ne pouvons pas couvrir nos besoins en calcium. Repris à l’unisson, le message a porté ses fruits. Les français n’ont jamais consommé autant de laitages. La consommation de fromage a été multipliée par 3 depuis la fin des années 50, celle de yaourt a plus que doublé en vingt ans.

Alors en réalité, que valent les laitages pour notre santé ?

Les laitages ne sont pas les champions du calcium !

En moyenne, l’homme absorbe 30% des sels de calcium contenus dans les aliments et les suppléments. Le calcium des laitages est absorbé à 32%, ce qui constitue donc une valeur intéressante.

Cependant, ils sont largement supplantés par les légumes crucifères (brocolis, chou de Bruxelles, chou frisé, chou chinois…) dont le coefficient d’absorption peut aller jusqu’à 61%. Ainsi, 100g de chou chinois apportent à l’organisme plus de calcium qu’un verre de lait.

Les laitages favoriseraient l’ostéoporose !

En Suède, Norvège, Etats-Unis, Allemagne, Irlande et Finlande, on consomme énormément de laitage. Bizarrement, la Suède, la Norvège, les Etats Unis, l’Allemagne, l’Irlande et la Finlande figurent parmi les pays les plus affectés par l’ostéoporose.

En Gambie, à l’inverse, les laitages sont absents de l’alimentation traditionnelle et on se contente d’à peine 360 mg de calcium par jour. L’ostéoporose est inconnue dans ce pays. Elle est également très rare en Chine ou au Japon, pays où la consommation de laitage est très rare.

Plutôt que d’augmenter les apports de calcium, limitons sa fuite !

L’os est un tissu vivant, en perpétuel renouvellement, qui gagne et perd du calcium sans arrêt. On peut bien sûr voir dans l’ostéoporose une maladie que l’on préviendrait en mangeant toujours plus de calcium, mais il serait scientifiquement plus juste de voir en elle une maladie que l’on peut prévenir en empêchant les fuites de calcium.

En 1968, Aaron Wachman et Daniel Bernstein ont émis l’hypothèse que le calcium osseux était utilisé par l’organisme pour neutraliser l’excès de charge acide apporté par l’alimentation.

Pour comprendre cette notion de charge acide, il faut savoir que l’alimentation fournit des ions hydrogène, ammonium et sulfates (acides) ou bicarbonates (basiques). Toute la vie, le corps s’efforce de n’être ni trop acide, ni trop alcalin. Lorsqu’il y a trop d’acide, l’organisme puise dans le minéral osseux – citrate et carbonates de calcium notamment – pour rétablir l’équilibre. Les os se fragilisent.

Le régime alimentaire moderne, riche en céréales, en laitages, en sel et en sucre est fortement acidifiant. Un régime efficace mettrait l’accent sur l’ingestion de fruits, de légumes, de protéines végétales et d’une quantité modérée de lait » (A. Wachman «  Diet and osteoporosis », The Lancet, 1968)

A titre d’exemple, une étude récente a montré que les femmes ménopausées dont le régime alimentaire apporte trop de protéines animales et trop peu de protéines végétales ont un risque de fracture de la hanche quatre fois plus élevé.

Autres effets supposés sur la santé

Le diabète de type 1 chez les enfants est plus fréquent dans les pays où l’on consomme le plus de protéines animales et en particulier de laitages. Ainsi, pour cent mille habitant, on relève 30 à 40 nouveaux cas chaque année en Finlande ou en Suède, soit 30 et 100 fois plus qu’au Japon et en Chine. Plusieurs études accusent explicitement l’introduction du lait de vache dans l’alimentation du tout petit.

« La vache et les coronaires », titre d’une étude britannique sur la consommation de lait par habitant et le risque de mortalité coronaire pays par pays. Conclusion : le lait est un facteur spécifique du risque cardio-vasculaire.

Il existerait également des liens entre consommation de laitage et cancer de la prostate.

Ils contribueraient à un risque plus élevé de Parkinson.

 

Bibliographie:

Santé, Mensonges et Propagande – Thierry Souccar et Isabelle Robard

« Cross cultural association between dietary animal protein and hip fracture : a hypothesis »

« European Foundation for Osteoporosis and Bone Disease », Effo News, 1997

10 septembre 2012

Le végétarisme : sensiblerie ou acte militant ?

Photo vachewww.photo-libre.fr

Il existe plusieurs raisons de devenir végétarien :

 - par soucis écologique : la FAO estime que l'élevage est responsable de 18 % des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports.

 - par soucis de santé : certaines études montrent de très nets avantages d’un régime végétarien notamment sur les problèmes cardiovasculaires ou sur certains cancers.

 - par respect du bien-être animal : un article ne suffirait pas à décrire les conditions d’élevage intensif dans les fermes dites « modernes ».

 

Si vous êtes végétarien et que vous évoquez en société les deux premières raisons, il y a peu de chance que vous souleviez un tollé. En revanche, réclamez-vous de la cause animale et vous passerez au mieux pour un petit être sensible au pire pour le niais de service. Ma position par rapport à ces réactions tient dans les réponses aux deux questions suivantes : seriez-vous capable d’élever et de tuer vous-même votre bétail pour le consommer ? Cautionnez-vous les conditions d’élevage intensif ?

Si la réponse à l’une ou l’autre de ces questions est non, alors je trouve qu’il y a une forme d’hypocrisie dans le fait de consommer de la viande ou a minima de la viande issue d’élevage intensif.  J’ai d’ailleurs remarqué que les personnes qui portent ces accusations de sensiblerie sont souvent les mêmes qui refusent de regarder les reportages ou de lire un livre sur les conditions d’élevage.*

Pour nous éviter tout désagrément lié à une confrontation à la réalité, les industriels de la viande et les grandes surfaces mettent d’ailleurs en œuvre tout un tas de stratégies marketing efficaces: multiplication des labels et signes de qualité, photo d’animaux heureux s’ébattant en plein champs, évocation d’une alimentation « 100% végétale »…

Dès lors, comment faire le lien entre le morceau de viande sous cellophane du supermarché et l’être vivant, que vous avez trouvé si mignon dimanche dernier à la ferme pédagogique? Comment croire que votre poulet a vécu 45 jours sans voir la lumière alors que sur la photo il a l’air si content dans sa basse-cour ?

Nous acceptons de nous contenter des informations que l’industrie nous donne, parce que ça nous déculpabilise. Prendre conscience de la réalité nous met face à nos responsabilités. Beaucoup d’entre nous ne franchissent pas le pas et préfère rester aveugles, bien au chaud dans leur zone de confort.

Et vous, choisissez vous le confort des œillères ou décidez-vous de prendre vos responsabilités et de changer vos habitudes ?

Pour moi, un végétarien est une personne qui prend ses responsabilités et qui a une forte conscience des enjeux du monde qui l’entoure. Pour autant, je ne dis pas qu’on ne peut pas manger de la viande de manière responsable et consciente – on peut acheter de la viande issue d’élevage bio ou en tout cas respectueux du bien-être animal. On peut aussi en réduire sa consommation.

Vous n'êtes pas d'accord avec mes propos? Réagissez dans les commentaires, la discussion est ouverte !

Envie d’aller plus loin ?

*Le livre noir de l’agriculture d’Isabelle Saporta. Si vous arrivez à manger du jambon après avoir lu le passage sur l’élevage porcin, je vous tire mon chapeau.

3 septembre 2012

50 fruits et légumes par jour…

Corbeille fruitswww.photo-libre.fr

… c’est peut-être bientôt ce que conseillera le Programme National Nutrition Santé.

En effet, des études montrent que notre alimentation occidentale est de moins en moins riche en micro-nutriments (vitamines,  minéraux, oligo-éléments). Ces derniers sont pourtant indispensables au fonctionnement de l’organisme.

Ce constat amène à un paradoxe étonnant : notre société souffre à la fois d’obésité et de mal-nutrition. Ce phénomène est assez peu connu car une carence en micro-nutriment n’a pas les effets spectaculaires d’une carence en protéines, glucides ou lipides. Les effets sont plus insidieux et se développent souvent sur le long terme.

Certaines études démontrent en effet le lien fort entre carence en micro-nutriments et maladies endémiques (cancer, infarctus…). David Servan-Schreiber consacre un chapitre de son best-seller « Anticancer » à la nutrition anti-cancer. Il évoque les dernières découvertes scientifiques sur les liens entre nutrition (et notamment anti-oxydants) et cancer.

Quels sont nos vrais besoins nutritifs ? Pourquoi malgré l’abondance alimentaire ne sont-ils pas satisfaits ? Comment peut-on améliorer ses apports en micronutriments pour une meilleure santé ?

 

Les besoins nutritifs de notre corps

Vous savez sûrement que pour fonctionner le corps a besoin de trois macro-nutriments : lipides, protéines et glucides. Ces trois nutriments nous apportent nos calories quotidiennes. Un ratio idéal est le suivant :

Ce qu’on oublie souvent, c’est que le corps a également besoin d’une foultitude de micro-nutriments pour fonctionner. Egalement appelés "trace-éléments", ils doivent être apportés chaque jour par l'alimentation. On les regroupe en trois familles : les vitamines, les oligoéléments (manganèse, fer, cuivre, zinc, sélénium, iode, cobalt, fluor, chrome, molybdène..) et les anti-oxydants.

Contrairement aux macro-nutriments, ils n'apportent aucune calorie, ne sont donc pas directement source d'énergie. En revanche, ils sont impliqués dans diverses fonctions du corps et participent activement en tant que co-catalyseurs à des milliards de réactions biochimiques qui se déroulent à chaque seconde chez tous les êtres vivants.

Certains participent également à l'extraction de l'énergie contenue dans les macro-nutriments. Il est donc  indispensable d’en consommer conjointement aux macro-nutriments.

 

Des aliments modernes aux valeurs nutritives médiocres

Depuis 1950, des chercheurs mesurent le contenu nutritionnel de l’alimentation. Une étude menée au Canada en 2002 révèle que dans les années 1950, manger une banane, une orange et une pêche suffisait à pourvoir les « apports journaliers recommandés » (AJR) d’une personne en vitamine A. Aujourd’hui, vu les teneurs en nutriments, il faudrait 5 bananes, 10 oranges, et 26 pêches pour avoir sa dose de vitamine A !

De même, en un demi-siècle, la pomme de terre a perdu plus de la moitié de sa vitamine C et de son fer, plus d’un quart de son calcium et 100 % de sa vitamine A ! Selon cette étude canadienne, quasiment 80 % des aliments testés ont vu leur teneur en calcium et en fer diminuer.

Plus récemment, le rapport Still No Free Lunch de Brian Halweil, du World Watch Institute (États-Unis), publié en 2007 met en évidence cette « dilution en nutriments » généralisée.

 

Les causes de la dilution nutritive de nos aliments

Selon ce même rapport, les causes de la dilution nutritive de nos aliments sont variées :

Les méthodes agricoles d’abord : l’utilisation intensive de pesticides et d’herbicides, les excès d’engrais qui augmentent la vitesse de croissance des plantes et diminuent proportionnellement le temps de fixation des micronutriments. Les techniques intensives épuisent aussi les sols, dont la teneur globale en nutriments diminue dans certaines zones.

En cause également, selon Brian Halweil, les rallongements du temps de transport. Un aliment parcourt en moyenne 2.500 kilomètres avant d’être consommé !

Du coup, certains fruits, cueillis trop tôt, n’ont pas le temps de développer les nutriments liés à l’ensoleillement, comme les anthocyanines ou polyphénols, ces composants qui nous protègent contre le cancer ou la détérioration des cellules du cerveau. Quant au taux de vitamine C dans les pommes et abricots cueillis verts : il est proche de zéro !

Les traitements de conservation des aliments peuvent également être en cause. L’irradiation par exemple peut aussi avoir des effets sur la teneur en vitamines des aliments – elle peut également entrainer la production de composés cancérigènes.

En cause également, les pratiques de sélection des plantes selon leur rendement. Les agriculteurs préfèrent les plantes qui poussent vite, produisent beaucoup et ont une belle apparence. Mais plus le rendement est élevé, moins la plante dépense d’énergie à absorber des oligo-éléments, et plus la teneur en nutriments est faible.

La consommation de produits industriels raffinés. Pour des raisons de rendements, l’industrie agrolimentaire extrait, à partir des aliments, des matières grasses, du sucre, de la farine raffinée. Tout cela en isolant la partie énergétique de la partie non-énergétique, composée par exemple de fibres et de micronutriments.

Ainsi, consommer de la baguette blanche présente bien moins d’intérêt nutritionnel que de consommer du pain complet.

 

Dans ce contexte, comment garantir une alimentation équilibrée ?

-          Diversifier au maximum son alimentation afin de favoriser un apport varié et équilibré de micro-nutriments

-          Privilégier une alimentation biologique. L’AFSSA reconnait par exemple que la pomme de terre bio est significativement plus riche en vitamine C que la pomme de terre conventionnelle. De même, certaines, récentes, tendent à montrer que les composés phénoliques s'accumulent davantage dans les produits issus de l'agriculture biologique.

-          Eviter les aliments raffinés dont la teneur en micro-nutriments est limitée (on parle de "calorie vide" pour le sucre blanc, la farine blanche...). Dans les céréales par exemple, la majorité des micro-nutriments se situe dans l’enveloppe qui est retirée lors du raffinage.

 

Biobliographie:

http://www.biolineaires.com/articles/nutrition/qualite-du-bio/122-comparatif-produits-bio-produits-conventionnels.html

 http://www.toutlediabete2.fr/209-vie-quotidienne/108-micronutriments.html

http://www.bastamag.net/article1152.html

22 août 2012

La philosophie de l'agriculture biologique

Rz_23www.photo-libre.fr

Un agriculteur biologique a forcément une conception de l'agriculture très différente d'un agriculteur conventionnel. On pourrait même parler de "philosophie de l'agriculture biologique".

Pour prendre un exemple, le maraîcher biologique ne se contente pas uniquement de supprimer l'utilisation de produits phytosanitaires chimiques. Son travail est avant tout basé sur une connaissance pointue des interactions sol-environnement-plante cultivée. Sa philosophie l'amène à travailler dans le respect de son environnement, de lui-même et des consommateurs.

Tout d'abord, il est important de bien comprendre que l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle résultent de deux visions complètement différentes du système « sol-plante-environnement ». Continuons sur l'exemple du maraîchage :

L’agriculteur conventionnel est focalisé sur la plante qu’il produit, quelque soit l’environnement de sa parcelle. Son objectif est de favoriser la plante cultivée. Pour cela, il éradique toute sorte de concurrence à l’aide d’insecticides (pour éliminer les insectes nuisibles), d’herbicides (pour éliminer la concurrence des « mauvaises herbes » et faciliter la mécanisation de la récolte) ou encore de fongicides (au revoir les champignons, même les gentils qui font vivre le sol).

Ceci étant fait, le sol ne peut plus remplir sa fonction nourricière, car les traitements chimiques ont certes fait disparaitre les nuisibles mais ils ont aussi éliminé la microfaune qui créée la vie du sol, et donc les nutriments pour les plantes.

Ses plantes ont donc faim.

Qu’à cela ne tienne, l’agriculteur conventionnel n’a pas besoin de nourrir le sol puisqu’il peut nourrir la plante grâce aux engrais chimiques.

La plante, au lieu de se servir en continu dans un sol riche en nutriments variés recevra par dose ponctuelle de l’azote, du potassium et du phosphore. Gavée momentanément, elle peut être affaiblie et quelques doses de pesticides supplémentaires seront donc nécessaires pour la protéger.

En croyant favoriser la plante cultivée, l’agriculteur conventionnel crée des déséquilibres dans le sol et dans l’environnement. La nature ayant horreur du vide, un nuisible éliminé laissera place à un autre nuisible peut-être plus résistant. C’est une spirale infernale qui entretient la dépendance aux produits chimiques de synthèse issus de la pétrochimie.

 

Le travail de l’agriculteur biologique est différent. N’ayant pas à disposition de produits chimiques de synthèse, ses actions sont avant tout basées sur la prévention. Son premier rôle est donc de créer un environnement favorable à la plante cultivée. Pour cela, une très bonne connaissance du milieu, du sol, du climat local est indispensable. Le choix des variétés se fait en fonction de ces caractéristiques.

L’agriculteur bio n’a que faire de nourrir sa plante, puisque c’est le sol qui est sensé s’en charger. Il met donc tout en œuvre pour enrichir la vie du sol. A cet effet, il dispose de différentes méthodes : compostage, paillage, rotation des cultures, engrais verts …

Pour lutter contre les nuisibles ou les mauvaises herbes, l’agriculteur biologique ne dispose pas de moyens chimiques. Il base son approche sur le fait que dans un système équilibré, le risque de prolifération d’un nuisible est limité. En effet si le système est équilibré, les populations sont naturellement régulées.

Cela induit deux choses :

-          Il doit encourager la biodiversité  à travers la mise en place de haies, de mares, de bandes enherbées…

-          Il doit accepter un certain seuil de perte lié à cet équilibre.

Cependant, un équilibre est toujours fragile et l’agriculteur bio doit parfois intervenir pour sauver sa récolte. Pour déterminer quand agir devient favorable, il établit des seuils de tolérance (de perte, de quantités de nuisibles…). Ses moyens d’action sont l’observation régulière de ses parcelles, la prévention, et en dernier recours un remède curatif naturel et autorisé en agriculture biologique.

On voit bien que l’agriculture biologique ne se résume pas à la suppression des intrants chimiques. Un agriculteur conventionnel qui déciderait d’arrêter les pesticides et les engrais chimiques en croyant se mettre au bio ferait fausse route et irait droit dans le mur.

L’agriculture biologique est une approche globale plutôt que centrée sur la plante cultivée. Le sol est au coeur de cette approche. Elle nécessite la mise en place d’un mode de pensée complètement différent et de nouvelles méthodes de culture.

 

En conclusion:

En tant que consommateur, le label agriculture biologique est l'un des seuls à nous garantir certaines conditions de production (absence de produits chimiques de synthèse, absence d'OGM...). 

Choisir une alimentation biologique c'est choisir de respecter l'environnement, la santé du producteur et la votre.

 

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16 août 2012

Médaille, médaille

Savez-vous que la France est la quatrième plus grande consommatrice mondiale de pesticides , après le Brésil, les Etats-Unis et le Japon ?

Nous sommes même les champions européens avec 76100 tonnes consommées en 2003. Peut-être me répondrez-vous que ce chiffre ne veut rien dire puisque nous avons une plus grande surface agricole utile (SAU) que nos voisins européens.

Qu’à cela ne tienne, je sors ma calculette et fais le ratio « quantité de produits phytosanitaires/ SAU » et oh joie ! Là encore nous restons dans le top 5, derrière le Portugal, les Pays-Bas et la Belgique et devant l’Italie.

Enfin, comme vous êtes un peu têtu, vous me prierez sûrement de bien vouloir constater que les quantités de pesticides ont diminués considérablement depuis le début des années 2000. Et en effet, les chiffres parlent : moins 24% entre 2001 et 2004

Je dois donc m’incliner. A moins que… ? Mais oui, vous avez failli m’avoir ! En réalité, comme pour la lessive, les industriels des produits phytopharmaceutiques (c’est plus joli que pesticides, non ?) sortent chaque année de nouveaux produits aux formules plus concentrées. La dose à utiliser diminue, soit que la matière active soit plus concentrée, soit qu’on en ait trouvé une autre plus puissante. C’est donc globalement une diminution factice de notre utilisation nationale des pesticides.

Enfin puisque vous avez l’air d’aimer les chiffres, voici quelques informations concernant les résidus de pesticides dans notre alimentation : parmi les fruits, la DGCCRF relève en 2009 que 61.9% contiennent des résidus de pesticides. 3,6% des échantillons analysés présentent des teneurs supérieures aux limites maximales en résidus autorisées. Les dépassements concernent essentiellement les poires, les raisins de table, les kiwis, les fraises et les ananas.

Parmi les légumes 30.3% contiennent des résidus de pesticides dont 3.5% en quantité supérieure aux LMR. Les dépassements concernent essentiellement les céleris branches, les petits pois, les épinards, les haricots et les divers légumes-racines.

 

Bibliographie:

http://environnement.doctissimo.fr/proteger-la-terre/pesticides/Pesticides-l-exception-francaise.html

Pesticides, agriculture  et environnement,  Réduire l’utilisation des pesticides et en limiter les impacts environnementaux - Expertise scientifique collective - Rapport de l’expertise réalisée par l'INRA et le Cemagref à la demande du Ministère de l'agriculture et de la pêche (MAP) et du Ministère de l'écologie et du développement durable (MEDD)

Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes -  Surveillance et contrôle des résidus de pesticides dans les produits d'origine végétale (2009)

http://www.pesticides-non-merci.com/pdf/CP090601_Pesticides_residus_france.pdf

14 août 2012

Vous prendrez bien un peu de soude caustique avec votre salade ?

Rz_100www.photo-libre.fr

Les huiles comme la plupart des produits alimentaires industrialisés sont l’objet aujourd’hui de techniques marketing et promotionnelles impressionnantes. Sources d’inspiration pour les publicitaires, elles nous sont présentées comme de vrais aliments « santé » : mélange « équilibré » de quatre huiles,  « légère et digeste »,  riche en oméga 3… Vous seriez fous de ne pas céder à tant de bénéfices pour votre santé.

Il est d’ailleurs tout à fait exact que les matières grasses et principalement les huiles végétales sont des composantes indispensables d’un régime équilibré. Le corps en a un besoin fondamental pour fonctionner.

Cependant, toutes les huiles ne se valent pas et derrière les promesses alléchantes des industriels se cachent souvent une réalité économique qui n’a plus rien à voir avec votre santé ou votre bien-être.

Quand vous achetez une bouteille d’huile, sachez donc que vous n’achetez pas seulement le précieux jus d’un oléagineux. Vous consommez surtout le résultat d’un processus chimique et thermique lourd. La course au rendement a conduit les industriels à mettre au point des procédés techniques complexes. Pourquoi? Pour un rendement maximal bien sûr mais également pour garantir l’uniformité des produits et leur homogénéité de lot en lot.

C’est bien connu, le consommateur ne veut pas de surprise. Son huile doit être NEUTRE, surtout ne pas avoir de goût, d’odeur ou de couleur.

Du coup, notre pauvre jus d’oléagineux va subir un certains nombres d’opérations plutôt douloureuses. Au terme de ce parcours, l’huile obtenue, qui n’a plus grand-chose de naturelle, ne présente plus aucun intérêt nutritionnel – en revanche, elle représente un bon intérêt économique pour son fabricant.

Voici le parcours du combattant des oléagineux (et c’est une version résumée) :

Extraction : Les graines sont tout d’abord nettoyées puis broyées, laminées et chauffées entre 70 et 110°C (en fonction des graines). L’étape de chauffage permet de fragiliser la paroi des cellules végétales. Les graines sont ensuite pressées pour obtenir une première huile appelée « huile brute de pression ».

Ce qu’il reste des graines est broyé et séché, et on fait subir à cette farine une extraction par solvant à contre courant. L’hexane est le solvant le plus utilisé pour cette extraction, il sera ensuite distillé afin de pouvoir être réutilisé. L’huile obtenue par cette étape est appelée « huile brute d’extraction ».

Stockage : l’huile brute est stockée dans des tanks de stockage

Chauffage : à 85°C.

Démucilagination (ou dégommage) : cette étape permet de débarrasser les huiles des gommes par injection d’un acide (acide phosphorique par exemple).

Neutralisation : L'étape de neutralisation sert à éliminer les composés susceptibles d'accélérer l'oxydation de l'huile (notamment les acides gras libres). Elle se fait à l'aide de soude caustique et est suivie d'un lavage à l'eau et d'un séchage.

Décirage : après avoir été cristallisées, les cires sont séparées par centrifugation, le but de cette opération est d’éliminer l’aspect turbide que donne la présence des cires à température ambiante.

Décoloration A la sortie de la neutralisation, l’huile reste encore trop foncée pour être commercialisée. Ainsi, les pigments responsables de la coloration doivent être éliminés ; pour cela  l’huile est traitée par une terre activée vers 90-100°C sous agitation, cette même terre sera éliminée par filtration.

Désodorisation La désodorisation est la dernière phase du raffinage des huiles. Son but est d’éliminer les acides gras et les substances odoriférantes (aldéhydes et cétones),  par entraînement à la vapeur sous vide et à température élevée (180 – 200°C).

Maintes fois chauffée, soumise à des traitements chimiques, l’huile ainsi obtenue n’a plus grand-chose à voir avec la graine dont elle est extraite. C’est de la graisse pure, dénaturée de ses vitamines et minéraux qui font toute sa richesse !

Pour couronner le tout, elle contient forcément les résidus des solvants chimiques utilisés pour l'extraction. Bien sûr, on vous répondra que les quantités sont bien inférieures aux seuils de tolérance. Cependant, personne ne sait aujourd'hui les effets du cocktail obtenu par tous les résidus chimiques des produits industriels que nous consommons.

Si comme moi vous êtes pour le principe de précaution et que vous n'aimez pas trop l'idée d'assaisonner votre salade à la soude caustique, à l'hexane et à l'acide phosphorique, choisissez systématiquement des "huiles vierges". Cette appellation est réglementée strictement par l’Union Européenne. Une huile vierge est issue d'une seule pression à froid. Il n’y a donc pas d’utilisation de produits chimiques  ou de traitements thermiques pour favoriser l’extraction. L’huile ainsi obtenue possède tous ses nutriments (vitamines, oméga 3, oméga 6 ...) et aussi des substances comme des cires, mucilages, et elle a donc souvent une saveur plus végétale et parfois une couleur plus marquée.

Toutes les huiles d'olives sont obtenues selon ce procédé. Pour les autres huiles, vous en trouverez un grand choix en magasin bio.


Bibliographie :

http://iterg.com/Comment-fabrique-t-on-de-l-huile

http://www.azaquar.com/doc/raffinage-de-huile-brute

Elisabeth Vierling, Aliments et boissons – Filières et produits, Collection Biosciences et techniques, 2ème édition, 2003.

Jean-Marie Bourre, Les bonnes graisses, Ed Odile Jacob, 1991.

Marian Apfelbaum, Claire Forrat, Paul Nillus, Abrégé de diététique et de nutrition, Masson Editeurs, 1982.

Dr Jean-Marie Bourre, Les aliments de l’intelligence et du plaisir, Editions Odile Jacob, 2001.

Professeur Henri Joyeux, Changez d’alimentation – Prévention des cancers – « Faut-il manger Bio ? », Collection Ecologie Humaine, FX de Guibert, 2002.

Yves Dacosta, Les acides oméga-3 – Synthèse des connaissances actuelles, Editions Yves Dacosta, Mars 2004.

Agence Française de sécurité sanitaire des aliments, Risques et bénéfices pour la santé des acides gras trans apportés par les aliments – Recommandations, Avril 2005.

Dr Jean-Michel Cohen & Dr Patrick Serog, Savoir manger, le guide des aliments 2006-2007, Flammarion, 2006.

13 août 2012

Trop chers les légumes ?

Photos légumeswww.photo-libre.fr

 

En France, la consommation de légumes est en baisse constante depuis les années 60 (moins 9kg par foyer et par an entre 1960 et 2000). A chaque génération, 100€ de moins sont dépensés par an pour l’achat de légumes (Crédoc, 2007).

La raison principale invoquée pour cette non-consommation de légumes est le prix.

Quand on sait qu’en moyenne le prix d’un kilo de légumes se situe autour de 1,91€ pour du conventionnel et 3,21€ en bio (selon Familles Rurales), il y a de quoi se poser des questions.

Apparemment, les français ne comprennent pas l’origine du  prix des légumes. Dans l’imaginaire collectif, il semblerait que le légume soit un don gracieux de la nature, que l’agriculteur n’a qu’à se baisser pour ramasser. Du coup, pas question d’y mettre le prix.

En revanche, pas de soucis pour payer un smartphone plusieurs centaines d’euros, c’est de la tech-no-lo-gie !

En effet, l’INSEE nous apprend que  la part des produits des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le budget des ménages est passée de 1,3 % à 4,2 % entre 1960 et 2005. Aujourd’hui, le budget moyen d’un français pour les TIC (internet, dvd, jeux de console…) est de 113€ mensuel (source Agence Française pour le Jeu Vidéo). Par ailleurs, ce budget  serait supérieur chez les employés que chez les cadres.

Consommer des légumes, question de prix ou de priorités?

17 juillet 2012

Manger bio sans se ruiner…c’est possible !

Photohttp://www.photo-libre.fr

Dans ce blog je parlerai souvent de « manger bio » car c’est pour moi une condition nécessaire à une alimentation saine.

Quelques soient vos raisons de vous lancer dans une alimentation bio – santé, protection de l’environnement, bien-être animal… - vous serez confrontés à la question du budget.

En effet, garder une alimentation française classique, centrée sur les produits carnés, en  bio s'avère à mon avis financièrement impossible pour le commun des mortels.  Choisir de manger bio induira donc naturellement des modifications de vos habitudes alimentaires.

Comme tout changement, vous y êtes peut-être tout d’abord réfractaire (« mais elles sont très bien mes habitudes alimentaires ! ») ou bien cela vous fait peur (« mon dieu mais qu’est-ce que c’est du tofu soyeux ? »).

A travers cet article, je veux montrer que quelques changements alimentaires simples peuvent vous permettre de manger bio sans faire banqueroute. Et cerise sur le gâteau (bio), ces changements seront également bénéfiques pour votre santé ! En effet, les recherches scientifiques les plus récentes remettent en cause certaines recommandations nutritionnelles communément admises et proposent une nouvelle vision de la diététique.

Vous verrez donc que revoir son assiette en se conformant aux dernières trouvailles de la diététique vous permettra de manger bio sans vous ruiner ET avec de grands bénéfices pour votre santé. Pour mieux comprendre, suivez le guide !

 

Plutôt qu'un long discours, commençons par jeter un oeil à la pyramide alimentaire proposée par le Plan National Nutrition Santé :

 

A priori, si vous êtes un français moyen, vous reconnaitrez dans cette pyramide l'équilibre de votre assiette quotidienne. A moins que vous ne viviez dans une grotte, vous aurez en effet eu du mal à échapper aux nombreux messages nutritionnels dont on vous rebat les oreilles à longueur de journée. D'ailleurs, peut-être versez vous de temps en temps une larme de reconnaissance face à tant de soucis de votre bien-être.

Cependant, certains scientifiques, journalistes ou nutritionnistes ont une vision bien différente de ces recommandations.

Outre le fait de préconiser des règles nutritionnelles en fonction des surplus de productions agricoles nationales (« Les produits laitiers sont nos amis pour la vie »), ils reprochent également à cette pyramide de ne pas être au fait des dernières recherches sur la nutrition (les frites en socle de nos besoins alimentaires ?)

Il existe aujourd’hui des alternatives à cette pyramide fort contestable. J’ai choisi de vous présenter une pyramide éditée par le site « lanutrition.fr » dans le livre « La Meilleure façon de manger ». Cette pyramide prend en compte les recherches modernes (notamment la notion d’index glycémique).

Bien qu'il existe d'autre pyramides à travers le monde, j'ai choisi de vous présenter celle-ci car elle me semble la plus en accord avec un certains nombres d’auteurs dont les analyses m’ont semblé particulièrement justes (je pense notamment à David Servan-Schreiber, France Guillain ou encore Thierry Souccar).

La pyramide alimentaire proposée par le site lanutrition.fr

Pyramide

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ses spécificités:

  • Elle place les légumes, légumineuses et fruits comme aliments de base de notre alimentation
  • Elle préconise fortement de privilégier les céréales non raffinées aux céréales raffinées (pain blanc, pates blanches, riz blanc…sont situés en haut de la pyramide dans la catégorie des produits à consommer de manière exceptionnelle)
  • Elle met en avant l’importance des matières grasses végétales qui sont indispensables au bon fonctionnement du corps humain. Elle met l’accent sur la qualité nécessaire de ces huiles, et préconise des huiles biologiques dont on est sûr qu’elles ne subissent aucun traitement chimique ou thermique.
  • Elle modère l'importance des produits carnés et précise l’importance des poissons dans l’alimentation en les plaçant à un étage différent de la pyramide.
  • Elle suggère de limiter notre consommation de laitage à 0 ou 2 par jour au lieu des 3 à 4 portions conseillées par la plupart des nutritionnistes et par les autorités sanitaires. D’après le site lanutrition.fr « Les laitages n’ont absolument pas fait la preuve qu’ils préviennent l’ostéoporose et en plus, ils sont suspectés, à dose élevée, de favoriser cancers, maladies cardiovasculaires, maladie de Parkinson et maladies auto-immunes. Celles et ceux qui aiment les laitages peuvent continuer d’en consommer, surtout sous la forme de fromages et yaourts, les autres ne doivent pas en faire une obligation. »

 

On voit bien que cette nouvelle vision de la diététique favorise les aliments les moins onéreux (fruits, légumes, légumineuses, céréales, oeufs…). Les proportions des aliments coûteux comme la viande, le poisson ou les produits laitiers sont réduites.

En suivant ces recommandations nutritionnelles, vous pouvez donc passer à une alimentation bio sans augmenter votre budget !

Par exemple, consommer de la viande bio 2 à 3 fois par semaine ne vous reviendra pas plus cher (voire même moins cher) que de consommer de la viande d’élevage intensif deux fois par jour.

Bien sûr, cela nécessite d'apprendre une nouvelle manière de s’alimenter, un nouvel équilibre de l’assiette. Cela peut faire peur, mais Rome ne s’est pas fait en un jour et vous pouvez entamer des changements progressifs.

Quand on sait que cette nouvelle alimentation est plus saine, plus écologique et pas forcément plus coûteuse, pourquoi hésiter ?

*A ce sujet, je vous conseille l’excellent « Santé, Mensonges et Propagande » de Thierry Souccar et Isabelle Robard

 

17 juillet 2012

Alimenter notre corps…et notre esprit !

Quand j’ai commencé à m’intéresser à la question de l’alimentation, je me suis vite rendue compte que la recherche de l’Alimentation Idéale a autant de chance d’aboutir que la recherche du monstre du LochNess.

Manger cru, selon son groupe sanguin, selon les principes de la médecine chinoise ou indienne, manger intuitivement, devenir végétarien, arrêter les laitages, augmenter les fruits et légumes… nous sommes abreuvés de messages variés et contradictoires sur ce que devrait être notre alimentation.

Dans cette masse d’informations, comment se faire une idée de ce qui est vraiment bon pour nous ?

 

Beaucoup de personnes ne comprennent pas cet intérêt pour l’alimentation. A quoi bon passer du temps à réfléchir à ce qu’on met dans notre assiette du moment qu’on y met pas trop de « cochonneries »? Qu’est ce qu’une bonne alimentation peut m’apporter de plus dans la vie ?

Nous sommes ce que nous mangeons, a dit Hippocrate. Les aliments que nous ingérons deviennent des constituants de nos propres cellules, de notre cœur, de notre cerveau, de chacun de nos organes. Dès lors, comment croire que la qualité des aliments que nous ingérons n’agit pas sur nos propres qualités ?  Comment imaginer que manger des animaux malades (la plupart des animaux issus de l’élevage industriel) ou des légumes pleins de pesticides n’aurait aucune influence sur le bon fonctionnement de notre corps et de notre esprit ?

 

A l’origine, l’alimentation est aussi un lien très fort entre l’homme et la terre ; en nous ancrant dans une chaîne alimentaire, elle signe notre appartenance à notre environnement, à la Nature, à l’Univers. Notre alimentation industrialisée, dénaturée l’a éloigné de ce rôle primaire et quelque part, elle nous éloigne de nous-mêmes.

 

Enfin, si les arguments précédents ne suffisent pas à vous convaincre, je souhaite aussi montrer qu’une alimentation saine peut être synonyme d’une alimentation économique, écologique et même – soyons fous – conviviale !

 

A travers ce blog, je ne prétends en aucun cas divulguer une vérité universelle sur l’alimentation et sur le lien qu’elle entretient avec la santé. Je partage simplement le fruit de mes réflexions, mes expériences et mes lectures.

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